Normes européennes EN ISO 20345 et EN ISO 20347 définissent les exigences essentielles de protection
Les normes européennes jouent un rôle fondamental pour garantir la sécurité des travailleurs équipés de chaussures de protection. La norme EN ISO 20345 impose que les chaussures disposent d’une coque résistante capable de supporter un choc de 200 joules, ce qui constitue une barrière efficace contre les chutes d’objets lourds ou tranchants.
D’un autre côté, la norme EN ISO 20347 concerne les chaussures de travail sans coque. Elles sont dédiées aux environnements à faible risque mécanique, où le confort prime sans pour autant négliger les protections minimales requises.
Ces normes encadrent aussi des critères complémentaires essentiels : résistance à la perforation, abrasion, imperméabilité et surtout résistance au glissement certifiée par la marque SRC. Cette dernière garantit que la semelle adhère efficacement sur sols en céramique mouillés ou surfaces d’acier huilées, prévenant ainsi les glissades.
Enfin, la mise à jour régulière de ces normes intègre les avancées techniques et adapte les exigences aux nouveaux risques professionnels pour offrir un niveau de protection optimal.
Analyse précise des risques spécifique au poste conditionne le choix adapté des chaussures
Identification des dangers et critères ciblés
Pour choisir des chaussures de sécurité adaptées, il est indispensable d’identifier précisément les risques du poste : glissades, chocs, perforation, brûlures, projections chimiques ou conditions climatiques. Ces facteurs orientent vers des caractéristiques techniques spécifiques, comme la présence ou non d’une coque, d’une semelle anti-perforation, ou une imperméabilité renforcée.
Évaluation formalisée et concertation
Cette identification s’inscrit dans l’évaluation des risques formalisée par le Document Unique d’Évaluation des Risques (DUER). La consultation du médecin du travail et des représentants du personnel est souvent nécessaire pour élaborer un cahier des charges clair et précis.
Essais utilisateurs et équilibre protection/confort
Une présélection de modèles répondant aux critères définis doit être soumise à des essais en conditions réelles. Le retour des utilisateurs via questionnaires permet d’ajuster le choix final. Il s’agit de trouver le bon équilibre : une protection insuffisante accroît le risque d’accident, tandis qu’une surprotection peut engendrer fatigue et troubles musculo-squelettiques, voire un refus de port.
Confort et ergonomie sont aussi cruciaux que la résistance dans la prévention des accidents
Espace pour les orteils et mobilité
Un espace suffisant à l’avant-pied est impératif pour offrir la mobilité nécessaire des orteils. Cela est d’autant plus important en fin de journée, lorsque les pieds gonflent naturellement. Une chaussure trop étroite peut provoquer douleurs, ampoules et troubles musculo-squelettiques.
Matériaux adaptés pour durabilité et confort thermique
Le recours à des matériaux respirants et robustes, comme le cuir certifié ou certains textiles techniques, garantit la durabilité des chaussures tout en assurant un confort thermique essentiel pour prévenir la fatigue.
Amorti et semelles amovibles
Un bon amorti associé à une ergonomie étudiée ainsi que la possibilité d’utiliser des semelles intérieures amovibles contribuent à réduire la fatigue des muscles et articulations lors d’un port prolongé.
Maintien du talon et stabilité
Le maintien ferme du pied au niveau du talon assure une stabilité accrue lors des mouvements professionnels, diminuant le risque de chutes liées à une mauvaise posture ou un déséquilibre.
Certifications et marquages CE garantissent la conformité et la fiabilité des chaussures
Le marquage CE est obligatoire et atteste que les chaussures respectent les standards européens, incluant la présence d’une coque, la résistance à la perforation ainsi que l’adhérence certifiée SRC. Ces indications sont clairement matérialisées par des pictogrammes normatifs qui renseignent sur les protections spécifiques.
On trouve notamment les classes S1, S1P, S2, S3 ou S5, chacune correspondant à des niveaux de protection adaptés selon l’environnement de travail (antistatique, perforation, étanchéité, etc.).
En complément, les mentions telles que FO (résistance aux hydrocarbures), HI (isolation thermique haute température), CI (protection contre le froid) ou SRC (adhérence renforcée) précisent les caractéristiques techniques ciblées pour certains métiers.
La conformité légale engage directement l’employeur, conformément à l’Article L4121-1 du Code du travail, qui doit fournir les chaussures adaptées et veiller à leur port effectif, garantissant ainsi la sécurité des salariés.

Entretien, inspection régulière et renouvellement garantissent la durabilité et l’efficacité protectrice
Pour préserver la performance des chaussures de sécurité, un entretien rigoureux s’impose. Cela inclut :
- Le nettoyage adapté après chaque usage et un séchage complet pour éviter la dégradation des matériaux.
- L’application régulière de produits imperméabilisants afin de maintenir la résistance à l’eau et à l’usure.
- La rotation entre plusieurs paires, prolongeant ainsi la durée de vie des équipements, notamment pour conserver les propriétés antidérapantes.
L’inspection fréquente est aussi cruciale. Il faut vérifier :
- Les semelles, à la recherche de craquelures ou d’usure excessive.
- La tige, afin de détecter toute déchirure ou altération du cuir.
- La coque, qui peut être endommagée même sans trace visible après un impact.
Le remplacement immédiat des chaussures présentant des défauts garantit que la protection contre les risques de perforation ou de choc reste effective, évitant ainsi des accidents graves. Suivre ces bonnes pratiques valorise non seulement la sécurité mais aussi le confort quotidien des utilisateurs, optimisant l’investissement sur le long terme.